Si vous suivez la cartographie, vous vous demandez ce que fait Guirec devant les côtes bretonnes alors que la ligne d’arrivée du Vendée Globe est aux Sables d’Olonne ?
Depuis sa longue épopée à la rame (181 jours) où les cargos étaient à la fois ses amis et les pires dangers à éviter, Guirec est très attentif à leurs trajectoires.
La remontée de l’Atlantique sud et du mercure ravissent Guirec. Dimanche dernier, il déplorait un manque de vent, craignant de rester encalminé, mais depuis 48h une veine de portant lui redonne espoir.
Après avoir bien négocié la dépression musclée qui l’attendait au large des Malouines jeudi dernier, Guirec avait non seulement rattrapé le retard dû à sa plongée de l’extrême, mais il s’était offert en bonus deux places au classement, fonçant tout schuss vers le nord.
Ce matin, à 9h30 (heure française), la drisse du code 0 (voile d’avant de grande taille) de l’IMOCA Freelance.com a rompu. La voile de 200 m2 a fini à l’eau, s’emmêlant dangereusement dans la quille.
Hier soir, à 21h25 TU, Guirec a franchi le Cap Horn en 58 jours, 9 heures, 23 minutes et 21 secondes. Le lendemain, une avarie à bord l’a contraint à plonger dans les eaux glaciales des cinquantièmes hurlants.
Bien trop occupé à s’offrir un beau cadeau en doublant ses copains le jour de ses 33 ans (hier, le 3 janvier), Guirec se pose enfin pour souffler ses bougies !
Guirec est en ce moment au cœur d’une tempête dans les quarantièmes rugissants. Le vent souffle déjà à plus de 50 nœuds, des rafales à 70 sont attendues, les creux avoisinent les 10 mètres de hauteur.